Sidonie [28 Avril 2006-22 Novembre 2008]Chti’te Sido Ma Dinde, ma Merveille, voilà bientôt 8 mois que tu es partie et que je n’arrive pas à me résoudre à te dire au revoir.
Je m’attends toujours à te voir arriver du fin fond de la cage quand j’arrive, prête à te faire câliner et à faire plein de bisous.
Tu es arrivée à la maison après un coup de cœur. Le digne portrait de ta Maman, Zia, un nuage de douceur. Tout a commencé sur le quai du RER A quand Iz t’a déposée dans ma boite de transport. Arrivée à la maison tu as réaménagé la cage à ton goût et ça a été le départ de notre aventure.
Tu étais une rate parfaite, physiquement ou dans ton caractère et ton comportement, aussi douce et gentille que tu en avais l’air, même quand il s’agissait de montrer aux nouvelles qu’on te devait le respect ou que la côte de bœuf, c’était la tienne.
La vie ne t’a pas épargnée, une première tumeur, utérine, opérée en urgence où j’ai cru te perdre et puis ta tumeur crânio-faciale pour laquelle les interventions n’ont pas réussi à endiguer le mal qui te rongeait. Tu t’es battue avec courage, surprenant les vétos et me surprenant aussi, car on se demande encore où un si petit corps peut trouver tant d’énergie pour lutter contre la maladie, sans qu’à aucun moment tu ne changes de caractère où de comportement. Puis il y a eu ce Vendredi où tu m’as fait comprendre que tu étais trop fatiguée alors le lendemain, nous t’avons accompagnée avec Margotte pour ton dernier voyage. C’était le jour de mon anniversaire et tu m’as fait le cadeau de me préparer à te voir partir sereinement, parce que l’heure était venue.
Ma peine est toujours aussi grande Sido, et le temps n’y change pas grand-chose.
Je sais que tu es partie paisiblement. Margotte ta petite sœur de cœur t’a rejointe quelques semaines plus tard. Vous étiez inséparables et vous êtes maintenant réunies en train j’en suis certaine, de croquer à pleines dents des monceaux de pistaches et de côtes de bœuf, sans oublier les soufflés apéritif à la cacahuète.
Amuse-toi bien ma Choupinette. Tu me manques toujours autant. Je t’aime très fort ma Merveille.
Margotte [16 Mai 2006-24 Décembre 2008]Ma grosse dinde avec sa tête de hamster, ‘Tite F11, ma N’Agoutie arrivée en plein mois de Juillet sur un coup de cœur devant la photo d’une petite chose qui ne trouvait pas d’adoptant.
Ce qui m’a étonnée chez toi c’est ta manière de regarder les gens droit dans les yeux avec un regard extrêmement intense. Toute trouillou quand tu as été intégrée, c’est Godzilla qui t’a prise sous son aile et qui a fait les présentations au reste du groupe. Tu as rencontré Sidonie et vous ne vous êtes plus quittées.
Tu avais un cœur « gros comme ça » et un estomac « vide comme ça ». Ta vie a été menée par deux passions : celle du casse-croûte et celle de l’aménagement soigneux de tes coins dodo en déchiquetant tout ce qui te passait à portée de patte. La gourmandise a été ton plus grand défaut et avec tes petits yeux suppliants criant « famine » tu savais y faire, au point de ressembler à un ballon de hand recouvert de fourrure. Ton autre défaut : Mum t’appelait « La brodeuse ». Tu as ruiné mes couettes, mes dessus de lit et toutes mes paires de draps avec tes petites dents affûtées. Tu n’avais pas ton pareil pour découper de jolis trous de toutes les tailles en quelques secondes partout où tu allais, histoire de te faire un petit nid douillet. Mais tu savais y faire, un câlin par-ci, une léchouille par là et tu étais pardonnée.
Les tumeurs ne t’ont pas épargnée ni les complications. Tu nous as fait peur bien des fois mais tu restais vaillante tout de même. Le départ de Sido t’a affectée et tu es devenue plus proche de moi, encore plus câline. Et puis il y a eu ce jour où tu es tombée dans le coma, où le sort s’en est mêlé et où je n’ai pas réussi à trouver un traitement pour te faire revenir parmi nous. Tu es partie rejoindre ta grande sœur Sido, en laissant un bien grand vide derrière toi.
Tu n’as pas souffert et je sais que maintenant tu as trouvé des réserves inépuisables de miam à portée de patte, sans risque de grossir ou de tomber malade. Tu reposes à côté de Sido et telle que je te connais tu es partie avec un de mes draps à customiser pour ton petit confort.
Bon appétit ma Margotte. Je t’aime très fort ma ‘Tite F11.
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