300 hippopotames morts du charbon: l'Ouganda demande des fonds
KAMPALA (AFP) - L'Ouganda a lancé jeudi un nouvel appel à l'aide pour financer sa lutte contre la maladie du charbon qui a tué au moins 300 hippopotames du Parc national de la reine Elizabeth (sud-ouest) depuis juillet 2004.
"Fin 2004, les décès avaient marqué une halte, après la mort de 250 hippopotames dans l'année, mais ils ont repris en ce début 2005, avec 52 cas mortels au 16 février", a déclaré à la presse le secrétaire d'Etat ougandais au Tourisme, Jovino Ayumu Akaki.
M. Akaki a demandé un financement de 144.000 dollars, pour l'achat de vaccin et le nettoyage du parc, afin de stopper l'extension de la maladie, a-t-il expliqué.
Lundi, le président de la commission nationale "maladie du charbon" avait déjà lancé un appel pour l'obtention de 120.000 dollars.
"Nous avons besoin de cet argent pour contenir l'épizootie en vaccinant les animaux qui vivent en bordure des parcs (...), pour nettoyer les lacs des carcasses qui s'y décomposent et enterrer les cadavres des animaux dans des fosses profondes, pour éviter la contamination", a ajouté M. Akaki.
L'extension de la maladie du charbon est aggravée par la saison sèche actuelle, pendant laquelle l'herbe est rare, a indiqué le président de la Direction de la faune de l'Ouganda, Arthur Mugisha.
"Les hippopotames mangent beaucoup d'herbe, et ils la broutent au ras du sol, risquant ainsi d'ingurgiter de la terre déjà contaminée par la bactérie", a-t-il expliqué.
On vaccine les bovins et les ovins près des parcs, car il est difficile et dangereux de vacciner les hippopotames eux-mêmes.
En Ouganda, la maladie du charbon survient surtout quand les animaux absorbent des reliquats de végétation pendant les mois les plus secs de l'année, septembre et octobre, et ingurgitent des bactéries qui peuvent survivre longtemps dans le sol.