Ce matin, je pars en balade en poussette avec Maud. Au passage clouté, devant le canal, j'attends patiemment que le piéton rouge passe au vert. Maud commence à bouger les pieds dans tous les sens, car le soleil vient lui taper directement sur la figure. Le temps que je bouge la poussette, je vois un objet qui passe devant mon nez ... je suis l'objet des yeux ( tout en me disant : j'espère que c'est pas la chaussure de Maud ) et j'ai tout juste le temps de voir une de ses baskets voler et ammerir ( ? ) sur l'eau !
Comme souvent il y a des pêcheurs le long du canal, je pars à leur trace, mais forcément en ce vendredi, jour du poisson, personne n'était là ! Et me v'là donc à longer le canal en poussette pour voir à quelle allure ladite chaussure voguait ... mais bon, je ne pouvais pas faire grand chose.
J'ai même arrêté un camion de pompiers qui passait par là, mais bon, eux non plus n'ont rien pu faire pour moi ( ah bon, ils peuvent pas sauter dans l'eau pour aller me chercher la basket ?
). Ah non, c'est vrai on n'est pas à Alerte à Malibu quand même !
Dommage !
J'appelle donc mon mari. J'étais complètement bouleversée : mon mari me dit au téléphone : "t'inquiète pas, ce n'est qu'une chaussure, mais je te comprends" ; ben oui quoi, il me connaît mon ptit mari ! ...
Ce midi, il rentre et nous partîmes donc à la recherche de cette foutue basket le long du canal ... quand après avoir marché à peu près 800 m, je vois un tit objet au loin de l'autre côté qui ressemble vachement à la semelle de la basket. Je cours traverser le pont, et tout en courant je reconnaîs la chaussure de Maud ! Hourrah ! on l'a retrouvé.
Oui, mais là on fait comment, je n'ai pas de filet de pêche. Aïe !
Heureusement, un gentil ouvrier qui se reposait en face du canal, dans son camion, a vu notre "détresse", il est venu nous apporter un de ses outils avec un long manche, et surtout avec lequel on pouvait repêcher un objet ; et nous avons donc récupéré la petite basket de Maud, que dis-je !! sa première paire de chaussures, eh oui des baskets, offertes par un ami.
C'est peut-être pour ça que j'étais si bouleversée.
Là, elles passent à la machine, et Maud aura des baskets toutes propres pour aller au baptême de son cousin Jean-Gabriel en Vendée !
Voilà, j'voulais vous raconter une histoire de chaussures qui se termine bien, pas comme celle de cendrillon, mais bon ...